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Apprendre à porter secours : ça saigne !
En ce moment, j'ai la chance d'avoir un animateur qui prend mes zozos en sport par demi-groupe, j'ai donc la joie de pouvoir bosser deux fois une heure par semaine en demi groupe. J'en profite pour faire "apprendre à porter secours", car en classe entière c'est très dur de faire des mises en situation et qu'ils pratiquent vraiment.
J'utilise les documents publiés par l'Inspection de Val-de-Marne ( Apprendre à porter secours au cycle 3 ) que je trouve très bien fait pour une patate comme moi.
Pour les mises en situation, par contre, je trouve important que la blessure fasse un minimum vrai, le faux sang du commerce coûte cher et un coup de feutre sur la peau ça ne fait pas très blessure. Donc, aujourd'hui recette de faux sang maison pas cher !
Pour cela il faut :
du sirop (grenadine, framboise, cassis, fraise.... du rouge en somme.)
du café soluble
du colorant alimentaire rouge, ou de la peinture carmin (gouache, acrylique, pigment, encre... bref ce que vous avec sous la main)
Dans une cuillère à café d'eau chaude, dissoudre une cuillère à café de café soluble.
Ajouter de la couleur rouge.
Bien mélanger pour éviter les grumeaux.
Ajouter deux cuillères à soupe de sirop.
On ajuste la couleur en ajoutant du rouge et du café (délayé et très concentré) si besoin. (Bon, en vrai, je fais le mélange au pifomètre de précision, mais c'est dans ces proportions là.)
Pour ceux qui aiment les détails : ajouter quelques grains de café soluble avant utilisation, ça fait de chouettes caillots de sang.
Quand je sors le bocal devant les élèves la première fois, j'explique ce que c'est et comment je l'ai fait car leur première réaction en le voyant est : « Beurk! Du sang! C'est dégueulasse!»
Ensuite, je suis une affreuse perfectionniste, donc voilà comment faire une blessure qui fasse un tant soit peu crédible en quelques secondes :
Faire un coup de feutre pour dessiner la blessure :
Au crayon à maquillage ou aquarellable, faire des saletés dans la plaie :
On met un peu de faux sang :
On pose dedans quelques petits bouts de mouchoir en papier (une seule des épaisseurs) en les faisant plisser un peu.
et on remet un peu de faux sang dessus. Vous voilà avec une chouette écorchure.
Et ça part à l'eau et au savon.... enfin, pas le feutre, car sinon la plaie disparaît totalement lors du lavage quand on la soigne lors la mise en situation, et on ne sait plus où coller le pansement. D'ailleurs, comme ça aussi on voit si l'élève a bien lavé la plaie.
Voili voilou, rendons nos enseignements vivants.
Tags : faux sang, fausse blessure, apprendre à porter secours
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Commentaires
Oui, ils adorent!
Étrangement, depuis qu'on a commencé apprendre à porter secours, mes zozos font beaucoup plus attention à eux, ils se balancent moins sur leur chaise, ne jouent plus avec les ciseaux, les compas, les taille-crayons... Je crois que de faire des fausses blessures un peu réaliste, ça les impressionne et ils n'ont pas envie de les avoir en vrai.
Encore une belle occasion de mettre en valeur tes talents de "Conseillère Pédagogique en Arts Visuels", Volubilys !
Facile d'Imaginer des élèves passionnés ...
L'effet impressionnant et dissuasif n'est que temporaire.
Pour les élèves passionnés, je confirme, même si l'excitation des mises en situation fait que les élèves ne sont pas calmes.
Ça passionne même les élèves qui ne font que passer : les CE2 doivent attendre quelques minutes à côté de l'atelier, ils sont subjugués, on entendrait les mouches voler.
6NitaJeudi 1er Mai 2014 à 22:50
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Ha ha ! Beurk beurk, mais ils doivent adorer !